C’est en juillet dernier que les embrouilles ont commencé pour Krishna Appegadoo, un Lead Fire Officer qui était initialement affecté à la caserne des pompiers de Forest-Side. Cet habitant de Chemin-Grenier est aujourd’hui déterminé à aller jusqu’au bout de son combat pour obtenir réparation, après avoir été « injustement transféré » de Curepipe à Coromandel et ensuite à Port-Louis, à plusieurs kilomètres de son domicile.
Les faits remontent au 5 juillet 2018. Une inspection surprise est effectuée à la caserne où travaillait Krishna Appegadoo, par l’Acting Senior Station Officer et l’Acting Assistant Chief Fire Officer. Pendant la visite, les pompiers en service ont été demandés de subir un contrôle pour déterminer s’ils étaient en état d’ébriété.
Dans une mise en demeure servie au QG du Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS), Krishna Appegadoo affirme qu’il est sorti blanc comme neige après le contrôle ce soir-là. Cependant, il sera accusé par l’Acting Assistant Chief Fire Officer (AACFO) d’avoir été vu en train de consommer une boisson alcoolisée sur son lieu de travail. Krishna Appegadoo dénonce ainsi son supérieur pour avoir « falsifié le Diary Book » de la caserne ce soir-là. Pour se défendre, Krishan Appegadoo affirme avoir exigé un examen médical immédiatement mais que l’AACFO n’a pas obtempéré et ce n’est que le lendemain qu’il a été transféré.
Krishna Appegadoo s’est rendu dans les locaux de l’ICAC cette semaine pour dénoncer ce cas « d’abus de pouvoir » par ses supérieurs et demande au Chief Fire Officer de prendre en considération son cas.
Par ailleurs, le 17 janvier dernier, Krishna Appegadoo a reçu une lettre du MFRS dans laquelle il apprend qu’il a été convoqué à un examen médical prévu pour le 30 janvier prochain. Motif de cet examen : le nombre de congés maladie pris par lui. Dans ladite lettre, il est dit que si Krishna Appegadoo ne se présente pas au Medical Board, il n’aura d’autre choix que de partir à la retraite forcée.
Dans une déclaration à Sunday Times, Krishna Appegadoo parle de représailles. « Je suis un membre du syndicat des pompiers. Je fais mon travail comme il se doit mais certaines personnes n’apprécient pas le fait que je dénonce plusieurs choses. C’est pour cela qu’on veut ma tête. Cela fait 8 mois qu’ils n’ont pas répondu à ma mise en demeure et ils veulent me mettre sur la touche sans aucun bénéfice. Je suis en consultation avec mes hommes de loi et nous envisageons de porter cette affaire devant la Cour suprême », dit-il.
