Des baisses de vente allant jusqu’à 40 % dans les snacks

La hausse des prix des produits, en particulier celui de l’huile comestible, a un effet direct et majeur sur la vente des rotis, dholl-puris et autres fritures, dont le prix est aussi en hausse. Certains gérants de snacks avancent même une baisse de l’ordre de 40 % dans leurs ventes. Le point avec des propriétaires de snacks dans la capitale.

Le propriétaire d’un snack dans la capitale nous explique qu’il lui est difficile d’augmenter les prix des gâteaux frits, selon la tendance actuelle. « Si je suis cette tendance, je devrais fermer boutique car nos clients ne pourront pas payer ». À titre d’exemple, il nous signale qu’une paire de dholl-purri est passée de Rs 15 à Rs 17 depuis la semaine dernière. « Le prix aurait dû être à Rs 20, mais à ce prix, nous nous retrouverons avec plusieurs paires restantes à la fin de la journée et notre perte sera évidente ».  Il soutient même avoir baissé sa production. « D’habitude, on prévoyait des repas pour plus de 50 personnes par jour. Mais depuis ces deux derniers mois, avec la hausse des prix des produits, notre vente a baissé, et la courbe s’est accentuée depuis ces dernières semaines. Je peux vous dire que de nos jours, seulement une trentaine de personnes viennent chez nous pour déguster nos repas », dit-il. Nous jetons un coup d’œil sur le menu. Le gérant nous explique qu’un repas non-végétarien est passé de Rs 120 à Rs 140, alors qu’un repas végétarien est passé de de Rs 115 à Rs 130, soit une hausse de Rs 15.

Dans un autre snack où des gâteaux salés sont en vente, le propriétaire a révisé ses prix à la hausse, soit de Rs 5 à Rs 8 l’unité. « Déjà nous constatons une baisse dans la vente de ces gâteaux. Maintenant, imaginez si nous avions fixé le prix à Rs 10, comme l’ont fait d’autres propriétaires de snack », lâche-t-il. Chez lui également, une paire de dholl-purri se vend désormais à Rs 17, alors que le roti se vend à Rs 15 au lieu de Rs 13.

Selon un autre propriétaire de snack, si cette tendance à la hausse persiste, beaucoup mettront la clé sous le paillasson car les coûts deviennent insoutenables. « Ceux qui avaient l’habitude de consommer nos repas ont basculé vers des gâteaux frits et un verre de jus. Ils ne consomment plus de boisson gazeuse », fait-il remarquer. En effet, un client qui mangeait sur place nous dit qu’il préfère opter pour les fritures car avec Rs 50, il a eu de quoi lui remplir l’estomac. « Si j’avais choisi un repas, j’aurais dépensé Rs 200, boisson comprise », explique-t-il.

Certains des marchands de dholl-purri opérant aux coins des rues ont fixé le prix de ce produit à Rs 18, mais non à Rs 20. « Mo prefer vann a ene prix emba Rs 20 mais en plis grande kantité. Mo ressi gagn ene ti profit », nous confie un marchand.

Qu’en est-il des clients ? Des consommateurs indiquent qu’ils avaient l’habitude de consommer deux, voire trois paires de dholl-purri. « Je dois maintenant changer de culture alimentaire car ces trois paires me coûtent Rs 60 au lieu de Rs 45 », avoue un client. Pour de nombreuses autres personnes, elles préfèrent dorénavant « manze manzé lakaz ». « La vie devient trop chère », nous dit une employée de bureau.

ASH