Joseph Tsang Mang Kin: l’harmonie raciale, le respect de la religion sont des trésors qu’on devrait préserver coûte que coûte

Né un 12 mars 1938, Joseph Tsang Mang Kin, ancien ministre des Arts et de la Culture se souvient très bien de cette date. Le 12 mars 1968 où l’île Maurice ouvre un nouveau chapitre sur la démocratie. Chose qu’il retient de cette époque 50 ans après, c’est l’harmonie qui règne dans ce paradis. “La chose positive que je retiens dans l’ensemble, c’est l’harmonie raciale, le respect de la religion et la culture des autres. Pour moi ce sont des trésors qu’on devrait préserver coûte que coûte.” dit-il.

Joseph Tsang Mang Kin, qui fête ses 80 ans en ce 12 mars, a visité plus de 120 pays. Lors de ses voyages il a pu étudier de quelle façon l’ile Maurice a progresser surtout sur le continent africain, “l’île Maurice est l’un des meilleurs endroits où il fait bon vivre comparé au pays que j’ai visités” nous dit-il. Ile Maurice est un exemple. Lors de ses voyages il a pu évaluer les pays sur 4 thèmes, la corruption, l’économie, le secteur privé et la pauvreté. Concernant la corruption à Maurice, Joseph Tsang Mang Kin se dit perplexe. La corruption à Maurice n’est pas vraiment transparente, exemple qu’il donne est le projet du Metro Express lancé par le gouvernement. Ce n’est pas de la bonne gouvernance selon lui, “la manière dont nous sommes gouvernés laisse à désirer, il n’y a pas assez de démocratie. Ces projets nous sont imposés, si je faisais un rapport, il y a beaucoup de principes qui n’ont pas été respectés”.

Même si l’économie de Maurice a progressé en 50 ans, il y a toujours une certaine ingérence. Nous perdons de vue ce qui nous appartient vraiment, ces choses qui font partie de notre héritage, “ à un certain moment les Mauriciens ne peuvent plus profiter ce qui leur appartient..Ine fini ena beaucoup vol la terre..exemple mo kapav donner, la plage pomponette, c’est du vol..si pou continier kumsa, etranger pou gagn nationalité et nu riské retrouv nu en minorité.” Maurice a ralenti sa progression tout en essayant de réparer bavures et fautes. La pauvreté, reste un autre dilemme. Le gouvernement essaie de changer la donne, mais qu’en est-il des gens de la côte? Ces personnes-là sont très vulnérables et pour l’heure aucune solution n’a été trouvée.

“ On a progressé mais il y a mieux à faire…there is room for improvement! Bref ce jour spécial qui est l’indépendance, est aussi mon anniversaire, j’ai un lien plus spécial envers mon pays. Je souhaite que tous les Mauriciens se sentent plus mauriciens.”