Le DPP retourne le dossier au CCID

Menaces de mort de Soodhun contre le leader de l’Opposition

Manque d’éléments et authentification insuffisante de la vidéo montrant le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun proférant des menaces contre Xavier Luc Duval. Le Directeur des poursuites publiques, Me Satyajit Boolell a décidé de retourner le dossier aux Casernes centrales jeudi dernier. Certains soupçonnent une manœuvre de la police pour faire capoter la poursuite contre Soodhun.

La police devra recommencer à zéro l’enquête contre Showkutally Soodhun suite à la déposition du leader de l’opposition, Xavier Luc Duval. Pour rappel, alors qu’il prenait la parole lors d’une célébration de la fête Eid, Showkutally Soodhun avait fait une virulente sortie contre Xavier Luc Duval, en affirmant qu’il aurait pu tuer ce dernier si son garde du corps lui avait remis son revolver.
Une dizaine de jours après la déposition de Xavier Luc Duval, Showkutally Soodhun avaient été interrogé par le CCID under warning. 
Moins d’une semaine plus tard, le dossier avait été transmis au bureau du DPP. Jeudi dernier, la décision du DPP a été rendu publique. Le dossier a été mal ficelé par les enquêteurs. Plusieurs éléments importants ont été négligés par la police selon nos sources.
Ce qui aurait pu constituer la preuve la plus solide du dossier a été négligé par les enquêteurs, notamment l’enregistrement sur les caméras des médias de l’intervention de Soodhun. Pourquoi cette vidéo n’a-t-elle pas été authentifiée ? De plus, la confrontation de la vidéo aux journalistes présents à cette célébration de la fête Eid n’aurait pas été faite selon les procédures.

Plusieurs questions restent sans réponses après le renvoi du dossier à la police. S’agit-il d’une action délibérée de la police pour que le vice-Premier ministre ne fasse l’objet d’aucune poursuite ?

En tout cas, Showkutally Soodhun sera de nouveau convoqué dans les jours à venir pour un nouvel exercice d’interrogatoire. Le cameraman d’un groupe de presse qui avait enregistré le discours du vice-premier ministre devra à nouveau venir confirmer à la police le contenu de la vidéo.