Machinerie en marche

« Ena zafer drol dan registre électoral ». Ce constat est signé Navin Ramgoolam. Il s’appesantit surtout sur des « anomalies » concernant le nombre d’électeurs aux nos. 8 (Quartier-Militaire/ Moka), soit la circonscription de Pravind Jugnauth, et celui de 5 (Pamplemousses/ Triolet), où le leader du PTr a été élu à cinq reprises de 1991 à 2010. Sa crainte : que des Bangladeshis viennent voter aux prochaines élections. Ses appréhensions sont légitimes. Et compréhensibles. Surtout après les nombreuses irrégularités notées aux élections de 2019. Et confirmées par le recomptage des voix au no. 19, à la suite d’une pétition électorale. Ce qui est restée en travers de la gorge d’une vaste majorité de citoyens épris de justice et de valeurs démocratiques. D’autant que le Commissaire électoral, censé être indépendant, semble avoir tout fait pour faire capoter la pétition électorale au no. 15. Dans la tête des Mauriciens donc, des doutes subsistent et persistent. D’où la nécessité de redoubler de vigilance aux prochaines élections.

Celles-ci ne seront pas de tout repos. La lutte sera ardue. Pas parce que le gouvernement est fort. Loin de là. Mais surtout parce que le MSM de Pravind Jugnauth n’épargnera aucun effort pour s’agripper au pouvoir. Utilisation outrancière de l’appareil d’état (MBC, BoM, etc), recours aux nouvelles technologies, dont les ‘deepfakes’, et d’expertise étrangère pour influencer les électeurs, l’apport dangereux de certaines associations dites socioculturelles, le ‘money politics’, manipulations en tout genre… Les leviers du pouvoir, couplés du ‘war chest’ du Sun Trust, semblent d’ailleurs avoir déjà été activés. Car, comme dirait l’autre, « on ne peut pas faire des œufs sans casser des omelettes ». La machinerie MSM, activée depuis le dernier budget, s’est subitement accélérée depuis la concrétisation de l’alliance PTr-MMM-PMSD. La politique de nominations par-ci et d’« acquisition » des démissionnaires d’autres partis par-là, agrémentée de « campagnes scientifiques », donc ainsi des indications qui ne trompent pas. Le gouvernement MSM de Pravind Jugnauth voit désormais rouge.