Tortures alléguées : « Que les coupables soient sévèrement sanctionnés », dit le Cardinal Piat

Le Cardinal Maurice Piat se dit « horrifié par les tortures infligées par des membres de la force policière à des citoyens qui étaient sous leur garde ».  « Cette violation effrayante des droits humains élémentaires par les autorités policières supposées faire respecter le droit, plonge la population dans un sentiment d’insécurité. Par la pratique de la torture, la police dont le devoir est de protéger les citoyens, devient elle-même, source de perturbation sociale », dit-il, en soutenant que la dignité et les droits fondamentaux de toute personne doivent être respectés. « Aucune situation ne peut excuser la transgression de ces droits », insiste le Cardinal Piat.

Même s’il reconnaît que « la force policière comporte aussi des personnes intègres qui ont le sens du devoir et du respect de la population », le Cardinal Piat soutient néanmoins qu’il est « essentiel que les coupables de telles violences gratuites soient sévèrement sanctionnés et mis hors d’état de nuire ». « Dans ce climat d’inquiétude, les citoyens s’attendent à un sursaut des autorités ; qu’elles se dressent comme un rempart pour défendre les valeurs de l’État de droit », martèle-t-il.

 Le Cardinal Piat rappelle, dans la même foulée, que « cette pratique de la torture par des représentants de la police ne blesse pas seulement le corps des victimes mais porte atteinte à la dignité d’une personne, de sa famille et finalement de la société toute entière ».