Décès d’Aniket Dookhit après sa chute d’un véhicule de la police

Dookhit

L’arrestation et suspension de plusieurs autres policiers à l’agenda

Voilà un autre dossier qui devrait connaître de gros développements dans les jours ou les semaines à venir. Il s’agit de la mort d’Aniket Dookhit, décédé le 19 mars à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo où il avait été admis après sa chute d’un véhicule de la police. Son décès a été attribué à des blessures intracrâniennes. Le hic, c’est que le corps de la victime portait également d’autres blessures. Comment avait-il eu ces blessures ? Les enquêteurs de la ‘Major Crime Investigation Team’ (MCIT) ont déjà leur petite idée sur cette affaire. Et mardi dernier, ils ont procédé à l’arrestation du policier Latour qui assurait l’escorte du détenu après sa comparution en cour de Bambous, où une charge provisoire de vol avait été retenue contre ce dernier.

Pendant la semaine écoulée, les enquêteurs ont retracé l’itinéraire du détenu, depuis son arrestation jusqu’à sa mort. Et déjà, diverses anomalies concernant plusieurs entrées ont été notées. Il y a, selon nos informations, des d’éléments qui pointent vers plusieurs thèses dans cette affaire. Les limiers se retrouvent dans un embarras extrême puisque la victime avait été placée dans le caisson du véhicule après sa chute. Les images CCTV qui sont en possession des enquêteurs de la MCIT et la version des deux policiers qui assuraient le transfert du suspect de la cour jusqu’au poste de police comporte ne corroboreraient pas, selon nos informations.

Il s’avère que quelques heures après l’incident, un des policiers aurait inséré une entrée dans le ‘Diary Book’ de la police et ensuite dans l’‘Occurrence Book’ de la police. Selon l’entrée de ce policier, le détenu lui aurait présenté des excuses après sa tentative de fuite, en lui confiant qu’il ne voulait pas être incarcéré. Or dans la vidéo, les deux policiers sont vus descendre immédiatement de leur véhicule après la chute du suspect pour le placer dans le caisson. À quel moment donc le suspect avait-il présenté ces excuses puisqu’il ne se trouvait pas à l’intérieur du véhicule ? Les deux policiers affectés à la ‘Criminal Investigation Division’ (CID) de Petite-Rivière devront ainsi s’expliquer sur cet aspect, jugé louche. Affaire à suivre…

(À lire aussi les témoignages de la famille Dookhit en page 10).