‘Increment’ moyennant Rs 800 : Rien comparé aux sacrifices, selon des employés de MK

Alors que le président d’« Air Mauritius Staff Association », Ryan Ramsamy, se réjouit de l’increment, moyennant Rs 800, accordé aux employés d’Air Mauritius, ces derniers ne sont pas aussi enthousiastes que le syndicaliste. Et pour cause ! Les salariés affirment avoir perdu beaucoup plus que ces Rs 800. À commencer par l’augmentation des deux dernières années. Mais aussi d’autres bénéfices qui ont été tout bonnement supprimés. Durant la fermeture des frontières par exemple, des employés travaillant à temps partiel n’ont bénéficié que de la moitié de leurs salaires tandis que ceux qui ont été forcés au chômage technique n’ont pas touché un seul sou de leurs salaires pendant de longs mois.

Qui plus est, quasiment toutes les allocations ont été soit réduites soit annulées tout court. Maintenant que la compagnie n’est plus sous administration volontaire et qu’elle se refait une santé, les employés s’attendent à une renégociation de leurs salaires et le rétablissement de leurs allocations en contrepartie de leurs sacrifices. D’autant que la direction leur devait chacun des « arrérages » allant de Rs 100 000 à Rs 300 000 depuis la dernière révision salariale, avant que ceux-ci ne soient « waived off ». Or, disent-ils, le syndicat ne fait rien en ce sens, préférant, selon eux, de faire le jeu de Ken Arian, le CEO d’Airport Holdings Ltd, qui a élu domicile au 19ème étage du bâtiment d’Air Mauritius à Port-Louis. Ce dernier contrôle tout, apprenons-nous, au détriment de l’officer-in-charge Raja Buton qui n’a pas son mot à dire concernant la prise de décisions.

La direction, renchérissent des employés, ne peuvent pas plaider une situation financière précaire puisque de nouveaux postes au « management level » sont en train d’être créés. Serait-ce pour accommoder des proches du pouvoir, comme cela aurait été le cas pour l’épouse d’un ministre récemment ? Pour toutes ces raisons, la situation reste très tendue pour les employés d’Air Mauritius.