Licenciements suite à la fermeture de BCE: L’affaire devant le ‘Redundancy Board’ sous peu

Les licenciés de Building & Civil Engineering (BCE) ont appris que leur dossier sera référé au ‘Redundancy Board’ dans les jours qui viennent, afin qu’ils aient un « better deal ». C’est ce qu’a annoncé leur homme de loi, Me Shakeel Mohamed, qui a aussi dénoncé « l’illégalité » des agissements des liquidateurs, qui n’ont pas pris en compte les droits des travailleurs.

Les licenciés de ‘Building & Civil Engineering’ (BCE), ainsi que leur homme de loi, Me Shakeel Mohamed, s’étaient réunis au jardin de la Compagnie vendredi matin. Shakeel Mohamed, qui représente les intérêts des licenciés de BCE a annoncé que leur dossier sera référé au ‘Redundancy Board’ dans les jours qui viennent, ce qui représente une victoire pour ces travailleurs. L’homme de loi a encore une fois affirmé que les liquidateurs nommés après la fermeture de cette compagnie ont agi dans « l’illégalité ».

Pour rappel, après 75 ans d’existence, la firme ‘Building & Civil Engineering Co. Ltd’ a fermé ses portes une dizaine de jours de cela. Cette compagnie avait été placée en liquidation, sous l’Insolvency Act, et 500 employés se sont retrouvés sur le pavé, dont plusieurs qui comptent plus de 25 ans de service.

Shakeel Mohamed rappelle que les travailleurs ont simplement été informés de ne plus se présenter sur leur lieu de travail. Or, selon l’avocat, il y a eu une entorse à la loi. « La Workers’ Rights Act doit être suivie par les liquidateurs », a-t-il maintenu. Cette loi fait notamment provision que toute personne licenciée de manière injustifiée et sans raison valable a droit à trois mois de compensation par année de service. Mais comme l’a clamé Shakeel Mohamed haut et fort : « La procédure n’a jamais été suivie dans le cas des employés de BCE ».

« Nous exigeons de savoir exactement ce qui s’est passé dans le cas de cette fermeture. Les employés ont le droit de savoir s’il y a eu mauvaise gestion », devait affirmer l’avocat.Il a ainsi demandé aux licenciés de recueillir toutes les informations, ainsi que les correspondances liées à leur licenciement, qui seront soumises devant le ‘Redundancy Board’.

 « Les liquidateurs ne peuvent pas se contenter de vendre les actifs de la compagnie et de payer les dettes. Ils doivent aussi prendre en considération le sort des licenciés », a fait ressortir Me Mohamed. « La loi est claire. Si un liquidateur ne joue pas son rôle correctement, il en sera tenu personnellement responsable ».

Shakeel Mohamed s’est aussi demandé si la direction de BCE avait bel et bien contribué au plan de pension de ses employés. Selon le témoignage d’un ex-employé qui a pris sa retraite au 11 février dernier, il aurait frappé à la porte du ministère de la Sécurité sociale et de la MRA, mais il aurait appris qu’aucune somme d’argent n’a été versée en son nom. Ce qui a conduit l’avocat à dire que si la direction n’a pas contribué au plan de pension des employés, elle a encore une fois enfreint la loi.

Dans un autre ordre d’idées, l’avocat s’est demandé si la compagnie ENL, qui est un actionnaire de BCE, et qui lui a alloué pas mal de contrats de construction, l’a payé selon le taux commercial en vigueur ou en deçà. « Si tel est le cas, ENL est tout autant responsable », a-t-il lancé.

ASH