Meurtre du petit Ayaan Ramdoo : 39 ans de prison ferme à son bourreau

  • D’autres « complices » dans le giron de la justice

Ashar Sobratee, accusé du meurtre du petit Ayaan, âgé de deux ans au moment de sa mort, en novembre 2020, a été condamné à 39 ans de prison par la Cour d’assises. Le verdict de culpabilité des jurés est tombé vendredi soir, et ces derniers l’ont reconnu coupable à l’unanimité.

L’acte odieux contre le petit Ayaan Ramdoo remonte à deux ans de cela. Ashar Sobratee, le beau-père du petit ange, lui avait infligé plusieurs coups au dos et sur d’autres parties du corps. Ce meurtre avait été masqué en mort naturelle par les parents de l’assassin. Ce dernier devait faire croire à ses voisins qui avaient appris la mort de l’enfant que « line mange briyani linne touffer ». Pendant qu’il recevait des coups, le petit Ayaan disait « papa boubou ». Ce cri de douleur n’avait pas freiné la sauvagerie de cet homme sans cœur qui continuait à frapper l’enfant jusqu’à ce qu’il rendît l’âme.

La représentante de la poursuite, Me Gayan-Jaulimsing, a fait comprendre aux jurés durant son réquisitoire qu’ils sont la voix d’Ayaan. Le juge Luchmyparsad Aujayeb a lui dit aux jurés durant son ‘summing-up’ qu’Ashar Sobratee a « trahi la confiance que le petit Ayaan avait placé en lui ». Après le verdict des jurés,qui ont reconnuAshar Sobratee coupable à l’unanimité, le juge a prononcé une sentence de 39 ans d’emprisonnement. Certaines personnes estiment que l’assassin aurait dû être condamné à la prison à vie.

Notons qu’il y a d’autres protagonistes impliqués dans cette affaire, notamment la Dr. Nesha Soobhug et le caporal Mohammad Moontaj Emambocus. La doctoresse Soobhug avait signé le certificat de décès du petit Ayaan alors même qu’il s’agissait d’un meurtre tandis que le caporal Emambocus était intervenu auprès d’elle pour signer ce certificat de décès. Quant à la maman biologique d’Ayaan, elle fait toujours l’objet d’une accusation d’« exposing a child to harm » car elle n’avait rien fait pour protéger son enfant. Pis encore, elle avait même aidé son amant à trouver un médecin qui pouvait maquiller ce meurtre en mort naturelle. Sa prochaine comparution en Cour intermédiaire est prévue pour le 5 juillet prochain.