Naufrage à Pointe-aux-Sables : Silence, on dort à la MPA !

  • La direction incapable de prendre des sanctions contre les officiers de la ‘Harbour Radio’ qui dormaient à poings fermés au moment du premier drame, selon les images CCTV

Une fois n’est pas coutume. La MPA se retrouve de nouveau au pied du mur suivant le naufrage, non pas d’un, mais de trois bateaux de pêche en l’espace d’une seule journée. Que faisait les officiers de la MPA ? Cette question est sur toutes les lèvres depuis le triple naufrage survenu dans la région de Pointe-aux-Sables et de Bain-des-Dames à quelques heures d’intervalle. Le chairman de l’organisme, contraint d’écourter son séjour à l’étranger pour rentrer au pays en quatrième vitesse sur les instructions du PMO, a visionné, en compagnie de la directrice générale par intérim, les images du CCTV enregistrées dans la soirée de mardi à mercredi. Il s’avère ainsi, selon nos sources, que les officiers censés travailler cette nuit ont été vus en train de dormir à poings fermés sur un matelas. Et ce, alors qu’ils étaient « on duty » ! Ont-ils pu repérer le signal de détresse envoyé par le capitaine du Wen Hung Dar 168 à 2h15 le mercredi 23 février ? Aucune idée. Ce qui est sûr, c’est que rien n’a été fait pendant plusieurs heures.

Face à ces images ahurissantes, la direction peine cependant à prendre des actions disciplinaires, soutiennent des sources concordantes. Le ‘Human Resource Manager’, dont l’attitude fait souvent l’objet de critiques dans les couloirs de la MPA, s’abstient de trancher, malgré l’insistance de la direction. Il préfère, selon les informations qui nous parviennent, à envoyer la balle dans le camp de l’‘Acting Port Master’ pour connaître la marche à suivre. Bien que des lettres réclamant des explications avaient déjà été rédigées, il nous revient qu’elles n’ont jamais été expédiés à ceux concernés, plus précisément des ‘Harbour Radio Officers’. Certaines sources n’hésitent pas à mettre cette hésitation du ‘Human Resource Manager’ sur le compte de plusieurs litiges qui l’opposent à ces officiers concernant leurs conditions de travail et dont certains sont toujours ‘pending’ en Cour. « Zot ena so la monnaie sanzé akoz sa li pas pe kapave prend décision ki bizin », soutiennent ces mêmes sources.

Or, le risque que les officiers incriminés puissent ‘tamper’ avec les preuves existe bel et bien, craint-on à la MPA. D’autant que la direction ne montre aucune réelle volonté de vouloir sanctionner cette négligence inacceptable de la part de ses employés. L’incompétence de la MPA restera probablement impayée, comme c’est souvent le cas.