Si le prix du ‘pain maison’ n’est pas revu à la hausse…Des boulangeries pourraient fermer leurs portes

Les boulangeries menacent de fermer leurs portes dans les jours à venir s’il n’y a pas de majoration du prix du ‘pain maison’ dans les jours à venir, ne pouvant plus faire face aux coûts de production. L’association regroupant les boulangeries réclame ainsi à ce que le prix du ‘pain maison’ passe de Rs 2 .60 à Rs 4.10.

Nasser Moraby, le président de l’Association des propriétaires des boulangeries affirme que les boulangeries devront mettre la clé sous le paillasson s’il n’y a pas de majoration du prix du ‘pain maison’. Cette association réclame ainsi à ce que le prix du ‘pain maison’ passe de Rs 2.60 à Rs 4.10. Les raisons avancées pour justifier cette demande d’augmentation : les coûts d’opération et de production, qui sont en hausse continuelle. « Le pain n’est pas fait uniquement avec de la farine mais aussi avec d’autre ingrédients. Or, le coût des matières premières deviennent de plus en plus cher », nous explique ce propriétaire de boulangerie. Qui plus est, les boulangeries doivent aussi faire face à la dépréciation de la roupie, la hausse du prix du carburant, le paiement de la compensation salariale et le manque de main-d’œuvre.

« C’est normal que lorsque le prix des autres produits est en hausse, le prix du pain ne peut être maintenu », nous dit Nasser Moraby. Cela fait plus de 10 ans que le prix du ‘pain maison’ n’a pas été revu à la hausse, dit-il. Selon lui, de nombreuses boulangeries ne peuvent plus fonctionner par manque d’argent. « Elles n’auront pas d’autres choix que de fermer leurs portes si aucune majoration n’est accordée. La balle est dans le camp du gouvernement. Il doit prendre une décision pour que les boulangeries ne soient pas pénalisées, et les consommateurs non plus. Si le gouvernement prend les décisions qu’il faudrait, nous pourrions sortir de cette situation difficile », affirme-t-il.

Selon lui, le Budget de Renganaden Padayachy « n’a aucun sens ». « Aucune mesure n’a été annoncée pour les boulangeries. Les subventions annoncées dans le Budget existaient avant. Il n’y a rien de nouveau dans ce budget », lance-t-il. Nasser Moraby dénonce le fait que malgré que plusieurs doléances aient été faites auprès du ministère du Commerce, Soodesh Callichurn, rien n’a été fait jusqu’ici. « On a demandé plusieurs rencontres, qui n’ont toujours pas abouti. À chaque fois, la secrétaire du ministère nous indique que le ministre est en réunion », fustige-t-il. Nasser Moraby affirme ainsi que le gouvernement est en train de faire la sourde oreille face à cette situation. « Nous voulons simplement que nous puissions avoir une discussion autour d’une table avec les cadres du ministère de Commerce et celui des Finances afin de trouver une solution face à ce problème. »

Il lance un appel pressant au gouvernement de venir en aide aux boulangeries, pour éviter leur fermeture, une situation qui serait sans doute néfaste pour les consommateurs.