Alors que la COVID-19 est toujours présente dans plusieurs parties du monde, l’Europe est frappée par un nouveau virus connu comme la variole du singe. Qui plus est, ce virus se propage normalement dans des pays du continent africain.
Selon la définition épidémiologique, la variole du singe se caractérise par des éruptions cutanées proches de celles de la varicelle. De manière générale, elle est considérée comme une maladie sans gravité. Le représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Maurice, le Dr Indrajit Azarika, va dans le même sens dans une déclaration téléphonique au « Sunday Times ». « Ce virus a des effets minimes et est facilement contrôlé », affirme-t-il. Toutefois, ce qui étonne plus d’un, c’est que l’Europe est touchée par ce virus alors que normalement il se propage en Afrique, plus particulièrement l’Afrique de l’ouest et l’Afrique central.
« Nous avons eu des cas de variole du singe dans des pays où nous n’y attendions pas. En plus, ces personnes touchées par cette maladie n’ont aucun lien de voyage avec ces pays d’Afrique. Donc pour nous, tout cela nécessite une recherche pour bien comprendre cette situation », nous a encore dit le Dr Azarika. Poursuivant, notre interlocuteur précise que selon les expériences du passé, ce virus est moins contagieux et très « self-limiting ». Il précise que l’OMS a établi un protocole sanitaire au cas où cette maladie se manifeste. Ceci consiste d’abord à isoler la victime, lui procurant le vaccin nécessaire, soit celui de la variole, et de veiller à toutes les précautions d’usage au niveau de l’immigration à l’arrivée. « Il est aussi important de s’adonner au contact tracing », ajoute le Dr Indrajit Azarika.
« Normalement, ce virus dure pendant un maximum de 21 jours », précise le Dr Azarika. Même s’il ne présente généralement pas une menace de mort, une forme plus sévère de la maladie peut se manifester chez les enfants de moins de 10 ans.
Quelles sont les dispositions qui ont été prises au niveau du ministère de la Santé ? Nos interrogations sont restées sans réponses, le responsable étant en réunion. Toutefois, il ressort, suivant les délibérations du conseil des ministres vendredi, que le ministère de la Santé est en train de surveiller la situation de près en renforçant la vigilance au niveau du port et de l’aéroport. Des arrangements sont aussi en train d’être faits pour l’acquisition des tests de dépistage et de vaccins contre la variole du singe.
Soulignons que la variole du singe, depuis le début du mois de mai, inquiète les autorités sanitaires internationales. Les pays touchés déjà par ce virus sont la France, l’Angleterre, le Portugal, la Suède, l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis ainsi que le Canada. Le premier cas au Royaume-Uni a été identifié chez une personne revenant de Nigeria. Autre fait à noter : selon un communiqué de l’OMS, les autorités sanitaires britanniques s’intéressent au fait que plusieurs cas ont été signalés dans des cliniques de santé sexuelle.
ASH
