- « Outre le fait que l’objectif de la MIC n’est plus le même, n’étant plus focalisée sur les entreprises systémiques, cet organisme s’aventure désormais dans des investissements risqués avec les PME. Et ces risques de crédit reflèteront directement sur le bilan financier de la Banque de Maurice, étant donné que la MIC se trouve sur le ‘balance sheet’ de la banque centrale. Ce qui impactera éventuellement sur son niveau de capitalisation »
L’économiste Eric Ng Ping Cheun décortique, dans l’entretien qui suit, le budget présenté par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, mardi. Il concède que la perte du pouvoir d’achat sera quelque peu atténuée avec l’allocation de Rs 1000 aux salariés et la hausse de la pension, mais il met toutefois en garde contre une poussée inflationniste dans les mois à venir.
Zahirah RADHA
Q : Ce budget relève-t-il les deux défis majeurs qu’il avait en face de lui : premièrement de soulager la population ?
Le budget apporte un certain soulagement au niveau de la population, car son pouvoir d’achat avait baissé avec les augmentations de prix et le taux d’inflation à deux chiffres, soit de 11%. Les mesures proposées, notamment l’allocation de Rs 1000 aux salariés touchant moins de Rs 50 000/ mois, le contrôle des prix de certains produits, la subvention sur des denrées de base comme le riz et la farine, la subvention allouée à la STC pour subsidier certains produits et finalement le paiement de l’income tax qui passe de 15% à 12, 5% pour ceux touchant entre Rs 53 000 et Rs 75 000/ mois, atténueront la perte du pouvoir d’achat.
Je crains cependant que ces mesures n’aggravent le problème d’inflation sous peu. Cette hausse de revenus sera engloutie dans les hausses de prix. Cette spirale prix-revenus me fait peur. C’est ce qu’on appelle une fuite dans l’inflation et cela peut s’avérer dangereuse à l’avenir. Le gouvernement ne créé pas de la richesse. Ce sont plutôt les entreprises privées qui le font. Le gouvernement se contente de ponctionner une partie de ces richesses sous forme de taxes. Ces allocations proposées par le gouvernement seront donc financées à travers des taxes récoltées, la vente des actifs de l’État ou des dettes. Ce qui n’est pas soutenable à long terme.
J’espère ainsi que ces mesures sont ponctuelles, temporaires et limitées dans le temps. Ce qu’il nous faut, c’est de relancer la production et l’investissement pour créer plus d’emplois. Ce qui est plus durable et soutenable en termes de l’économie réelle.
Q : Et deuxièmement de relancer l’économie ?
Cette fois-ci, le budget met davantage l’accent sur la sécurité alimentaire et la transition énergétique que sur la construction. Mais make no mistake ! Ce sont des projets à long terme. La stimulation de l’exportation est aussi visée. Ensuite, il y a l’objectif – très optimiste – d’atteindre 1, 4 million de touristes pour l’année financière 2022-2023. Ce qui explique la hausse du PIB de l’ordre de Rs 67 milliards pour 2022-2023. Ce qui est énorme, à mon avis. Généralement, la hausse du PIB d’une année à l’autre, ne s’élève pas autant. La preuve : pour les dix années précédant la Covid-19, soit de 2009 à 2019, la hausse du PIB ne dépassait pas les Rs 25 milliards.
Q : Ce chiffre n’est-il donc pas réalisable ?
Le ministre des Finances mise beaucoup sur le tourisme. L’année dernière, il avait misé sur l’arrivée de 650 000 touristes pour 2021-2022, mais finalement ce chiffre n’a pas été atteint. Je trouve que la barre de 1, 4 million de touristes pour 2022-2013 est assez difficile à atteindre. L’Europe fait elle-même face à un risque de récession avec la guerre en Ukraine. D’ailleurs, je préfère qu’il y ait moins de touristes, mais qui dépensent plus. Il ne faut pas viser uniquement la quantité, mais plutôt la qualité de touristes.
Q : Vous dites craindre une spirale prix-revenus et une poussée inflationniste. Cette allocation de Rs 1000 aux salariés n’est finalement qu’un trompe-l’œil pour donner un faux ‘feel good factor’ ?
C’est ce qu’on appelle une illusion monétaire. Ces Rs 1000 représentent une hausse de 10% pour quelqu’un qui touche un salaire mensuel de Rs 10 000. Or, si l’inflation grimpe à 15% demain, son revenu réel accusera une baisse. D’où le terme « illusion monétaire ». Comme je l’ai dit, après les premiers mois suivant le budget, on se retrouvera avec une escalade de hausse de prix. Et puis, le problème, c’est que cet argent provient des taxes. D’où ma crainte qu’on entre dans une spirale prix-revenus. Il aurait été plus durable si la création d’emplois et la compétitivité avaient été favorisés pour générer plus de revenus et pour augmenter les salaires. Les facteurs réels auraient dû être considérés au lieu de privilégier des facteurs monétaires. C’est pour cela qu’il nous faut plus de réformes structurelles.
Q : On n’en a rien vu de tel dans le budget. Ce manque de réformes et de vision stratégique en termes de création de nouveaux piliers n’est-il pas inquiétant ?
C’est vrai qu’il n’y a rien eu en termes de réformes structurelles et de productivité dans le service public. Rien n’a été dit sur le port, par exemple. Or, les services portuaires sont très importants pour la compétitivité d’un pays. La formation des jeunes n’ayant pas de qualifications ou d’expérience laisse aussi à désirer. Il y a quelques mesures qui y touchent, mais elles ne sont pas suffisantes. On fait face à un manque de main-d’œuvre qualifiée, au vieillissement de la population et à l’exode des cerveaux. Il fallait venir avec une politique de méritocratie, tout en mettant plus d’accent sur la compétence et la bonne gouvernance. Le gouvernement a peut-être une stratégie pour la formation de ces jeunes quelque part, mais quand trop d’accent est mis sur les mesures populaires, le développement d’une vision ou d’une stratégie est alors affecté. Il faut donc développer cette stratégie. Et puis, il faut surtout appliquer les mesures qui ont été annoncées pour qu’elles ne restent pas au niveau des effets d’annonce.
Q : Les effets d’annonce, il y en avait eu dans le dernier budget, un exemple flagrant étant la création d’une industrie pharmaceutique qui a été reléguée aux oubliettes cette fois-ci. Cela ne laisse-t-il pas craindre que les mesures ne seront pas concrètement traduites ?
Oui, c’est vrai que rien n’a été dit cette fois-ci sur l’industrie pharmaceutique. Le problème, c’est qu’il y a tout un écosystème à mettre en place, en termes de « good manufacturing practice ». Cela prend un peu de temps, mais il faut quand même l’accélérer. Dans la pratique, il faut mettre en place les infrastructures nécessaires, un cadre régulateur et le type de marketing vis-à-vis de l’Afrique pour vendre nos produits pharmaceutiques, entre autres. Malheureusement, un an s’est déjà écoulé. Il faut maintenant y aller plus vite.
Q : La question de CSG revient sur le tapis avec la hausse de la pension de Rs 1000 additionnelle pour ceux âgés au-dessus de 65 ans alors qu’on avait promis d’augmenter la pension universelle à Rs 13 500. Le fait que les jeunes paieront pour la pension des ‘seniors’ alors que rien n’a vraiment été fait, sauf le ‘baby bonus’ de Rs 1000, pour adresser le vieillissement de la population, n’interpelle-t-il pas ?
Effectivement, la CSG refait parler d’elle. La pension à Rs 13 500 sera-t-elle soutenable à partir de 2023 ? La moitié de ces Rs 2000 qui seront octroyées aux pensionnaires âgés de 65 ans et plus sera puisée à partir de la CSG. Celle-ci sera utilisée à partir de juillet 2022 au lieu de 2023. Je pense qu’il nous faut une étude qui pourra nous dire objectivement si cette politique d’augmentation de pension et d’allocation sera soutenable dans les cinq ou six ans à venir. D’autant que la pension de base est passée de Rs 9 000 à Rs 10 000.
Il faut bien comprendre que cette pension de Rs 13 500 qui avait été promise correspondait à une pension de base de Rs 9 000 et une allocation de Rs 4 500 qui aurait été puisée à partir de la CSG. Or, on voit maintenant que la pension de base est passée à Rs 10 000. Ce qui indique que le coût de la pension de vieillesse continue d’augmenter alors qu’on fait toujours face au problème de vieillissement de la population. Le ratio actifs/retraités diminue. On aura donc moins de salariés qui contribueront à la CSG. Je suis presque sûr que, dans les années à venir, on devra augmenter le taux de contribution de la CSG.
Actuellement, le taux est de 1, 5% pour les employés et 3, 5% pour les employeurs pour ceux touchant jusqu’à Rs 50 000. Une hausse serait inévitable, à mon avis. En France d’ailleurs, la CSG avait démarré avec 1% pour finalement atteindre les 9%. Il faut donc toute une réflexion sur notre État providence. Il n’y a pas que la pension, mais aussi l’éducation et la santé gratuite. Le budget de la police a aussi augmenté. Il nous faut être plus performant. Il faut des indicateurs de performance pour justifier ces grandes dépenses dans l’éducation, la santé et la police.
Q : Le ministre des Finances a affirmé qu’il ne puisera pas dans les réserves de la BoM cette fois-ci. Doit-on s’en réjouir ?
De toute façon, il reste toujours une balance inutilisée de ces Rs 60 milliards obtenus auprès de la BoM, car certaines dépenses prévues dans le dernier budget n’ont finalement pas été encourues. N’oubliez pas qu’une partie de ces Rs 60 milliards a été dirigée vers des fonds spéciaux. Seulement Rs 14 milliards au lieu des Rs 20 milliards prévus l’année dernière ont été dépensés alors qu’on prévoit des dépenses de l’ordre de Rs 23 milliards pour la présente année financière. Il y a des dépenses qui sont prévues sous les « special funds » alors qu’elles auraient dû normalement figurer directement dans le budget. Je peux citer l’exemple des 12 000 unités de logements ou le plan de « national flood management » et de drains, entre autres.
Même le « Wage Assistance Scheme » (WAS) avait été financé par les fonds spéciaux. Tout cela pour vous dire que le budget sera partiellement financé par les fonds spéciaux qui ont été eux-mêmes en partie alimentés par les Rs 60 milliards de la BoM. Ces Rs 60 milliards proviennent d’ailleurs de la création monétaire, plus précisément de l’argent imprimé et non pas de l’argent provenant des taxes ou de l’impôt. Ce qui résume tout le débat de « central bank financing » depuis ces deux dernières années, c’est-à-dire l’impression de l’argent pour financer certaines dépenses publiques.
Q : La MIC reste toujours sous la houlette de la BoM, malgré la mise en garde du FMI. Des appréhensions ?
C’est vraiment inquiétant. La MIC avait été créée pour venir en aide aux entreprises systémiques qui ont un chiffre d’affaires de plus de Rs 100 millions. Aujourd’hui, la MIC est appelée à financer les PME qui génèrent moins de Rs 100 millions. A-t-elle les compétences nécessaires pour s’engager dans des « venture capital » ? Outre le fait que l’objectif de la MIC n’est plus le même, n’étant plus focalisée sur les entreprises systémiques, cet organisme s’aventure désormais dans des investissements risqués avec les PME. Et ces risques de crédit reflèteront directement sur le bilan financier de la Banque de Maurice, étant donné que la MIC se trouve sur le ‘balance sheet’ de la banque centrale. Ce qui impactera éventuellement sur son niveau de capitalisation. Je tiens aussi à souligner, pour ceux qui ne le savent pas, que l’argent de la MIC provient également de la création monétaire.
Q : Quelle analyse faites-vous des prévisions du ministre des Finances sur la croissance et la dette publique, entre autres ?
J’estime que la prévision de croissance à 8, 5% est très optimiste. L’année dernière, il avait prédit une croissance de 9% alors qu’on a terminé l’année avec un taux de 6, 5%. Le ministre des Finances se base sur l’arrivée de 1, 4 million de touristes pour arriver à cette prévision de 8, 5%. Soyons raisonnable, moi je ne crois pas trop qu’on franchira la barre de 1, 4 million de touristes. Il faut aussi faire la distinction entre le PIB nominal et le PIB réel. Quand il (ndlr : le ministre des Finances) parle de croissance économique, il évoque le PIB réel, qui est ajusté avec l’inflation. Quant au PIB nominal, c’est facile de l’augmenter en injectant de l’argent dans l’économie. Le plus important cependant, c’est de l’ajuster avec l’inflation car celle-ci tue la croissance. Le PIB réel, plus précisément la croissance de 8,5%, dépendra beaucoup de l’effet prix. Si l’inflation est élevée, le PIB réel et la croissance baisseront.
Cette politique inflationniste permet au ministre des Finances d’augmenter le PIB nominal et de diminuer mécaniquement la dette publique par rapport au PIB. En termes absolus néanmoins, la dette publique continue d’augmenter et il faudra la financer. La dette publique s’élève officiellement à Rs 450 milliards. Mais ce chiffre n’inclut pas les Rs 12 milliards composés de « treasury bills » des corps étatiques et des entreprises publiques. Ces Rs 12 milliards ont été enlevés suivant un « consolidation adjustment ». De plus, il y a le « Special Drawing Rights » (SDR) de Rs 8 milliards accordés à la BoM par le FMI qui doit être inclus dans la dette publique. Ensuite, il y a les Rs 25 milliards accordés par la MIC pour venir en aide à Air Mauritius. Si on prend tous ces chiffres en considération, la dette publique s’élève à bien plus que les Rs 450 milliards avancés par le ministre des Finances. On peut jouer avec les pourcentages et sous-estimer le PIB nominal qu’on obtiendra l’année prochaine, mais en termes absolus, la dette publique continue d’augmenter.
Idem pour le déficit budgétaire. Le ministre des Finances dit qu’il passera de 5% à 4%. Mais il y aura, l’année prochaine, un déficit de Rs 19 milliards au niveau des « special funds » parce que Rs 23 milliards y seront déboursés alors qu’ils n’enregistreront que des revenus de Rs 4 milliards. Ce qui fait que le déficit ne sera pas de l’ordre de 4%, mais de 7% du PIB. Officiellement, certains indicateurs semblent s’améliorer, mais le diable est dans les détails.
Q : En écoutant vos explications, il nous semble que le ministre Padayachy a cherché la voie de la facilité au lieu de s’attaquer aux vrais défis économiques…
Quand on regarde le budget, on a l’impression que la situation n’est pas aussi difficile et que le gouvernement peut aider tout le monde et qu’il a la solution à tous les maux alors qu’il y a des problèmes majeurs liés aux gaspillages, à la corruption et à la gouvernance qu’il faut adresser. Le gouvernement aurait dû faire un appel à la responsabilité et aux sacrifices, mais il ne l’a pas vraiment fait ressortir, quoique le Premier ministre l’ait brièvement mentionné dans son discours post-budget. C’est un budget de la facilité et de la générosité. On verra son impact dans les mois à venir. On ne pourra pas s’échapper à la réalité économique si on ne fait pas d’efforts et si on ne prend pas des décisions difficiles, courageuses, voire impopulaires. On ne peut pas continuer à faire dormir la population sur ses lauriers. On doit faire face à la réalité parce qu’on vit dans un monde qui change et qui est instable avec la guerre en Ukraine.
Q : L’introduction d’une prime à l’emploi permettra-t-elle de résoudre le problème de chômage chez les jeunes et les femmes ?
La rationalité derrière la prime à l’emploi, c’est de ramener dans le marché du travail ceux qui y sont restés en dehors pendant trop longtemps, surtout ceux qui n’ont pas ou très peu d’expérience ou de qualifications. Mais cette prime à l’emploi ne devrait pas être une aubaine pour les entreprises qui auraient de toute façon recruté, même sans cette prime de Rs 15 000. Elle doit être réservée pour ceux qui arrivent difficilement à trouver un emploi. Ceci dit, il ne faut pas oublier que le salaire minimal est de Rs 11 000. Si on paie Rs 15 000 à quelqu’un qui n’a ni de qualification ni d’expérience, cela pénalisera celui qui obtient le salaire minimal et qui peut, lui, être qualifié et avoir un peu d’expérience. C’est illogique, à mon avis.
Ensuite, cela n’a pas de sens qu’on donne le même salaire de Rs 15 000 à un jeune de 18 ans qui n’a aucune expérience, un jeune de 33 ans qui a 15 ans d’expérience et une femme de 50 ans qui compte 30 ans d’expérience. À moins que l’entreprise soit appelée à ‘top up’ sur ces Rs 15 000. Personnellement, j’aurais préféré une formule où l’État et l’entreprise contribuent chacun sur une base 50-50. Je pense aussi que ce sont les secteurs qui sont en manque de main-d’œuvre, comme la construction et la manufacture, qui auraient dû être visés par cette mesure. Les banques, par exemple, ne doivent pas être concernées par cette prime à l’emploi. Cette mesure doit être plus pointue et plus ciblée.
Q : Il y a aussi le recrutement de 8 300 fonctionnaires qui a été annoncé dans le budget…
Je ne suis pas tellement d’accord pour que le gouvernement recrute ainsi, d’autant que les recrutements ne se font pas sur une base ‘one-off’ mais sur une base annuelle. Cela aura un impact sur l’impôt, le déficit budgétaire et la dette publique, entre autres. Le gouvernement aurait dû encourager le secteur privé à créer de l’emploi. Cela aurait été beaucoup plus sain puisque ces emplois ne seraient pas financés par nos impôts. D’ailleurs, plus de fonctionnaires riment avec plus de bureaucratie. On peut comprendre qu’il y a des problèmes urgents qui nécessitent des recrutements, tels que la Covid-19 qui exigeait plus de personnel soignant. Le gouvernement doit recruter uniquement quand il faut des compétences précises et pour faire les choses bouger. Mais est-ce le cas ? Il faudra voir.
Q : Peut-on finalement dire qu’il s’agit plus d’un budget électoraliste qu’un budget réaliste qui se concentre sur les impératifs économiques ?
Évidemment, ce budget a un parfum électoral. L’abolition de la taxe municipale est-elle annonciatrice de la tenue des élections municipales ? C’est fort possible. C’est bon que tous les citoyens aient été mis sur le même pied d’égalité, quoiqu’on se penchât plutôt sur l’introduction d’une taxe rurale. Mais cette abolition de la taxe municipale équivaudra à un manque de revenus pour les municipalités à qui il faudra accorder plus de grants. On devra donc éventuellement payer plus d’impôts, puisque there’s no free lunch.
Ne nous faisons pas d’illusions. Nous sommes à deux ans des élections générales. Les municipales pourront se tenir d’ici un an. C’est pour cela qu’il est préférable pour tous les gouvernements de prendre des décisions difficiles et de faire des réformes au début de leur mandat. Il y a eu très peu de réformes sous ce gouvernement. D’ailleurs, moi je ne m’attendais pas à grande chose de ce budget en termes de réformes. Le gouvernement n’a réussi qu’à pallier quelque peu les difficultés immédiates de la population, c’est-à-dire le pouvoir d’achat, mais les défis restent les mêmes. Et l’inflation sera au rendez-vous dans les mois à venir.